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Les bénéfices du sacrifice
"L'espoir rend idiot parfois"
Certaines idées étaient parfois idiotes quand elles passaient par la tête, il le savait. Avec ça le bon sens se réveillait souvent pour dire de ne pas se laisser tenter ; de ne pas s'embarquer dans quelque chose qu'on risquerait de regretter. Marche arrière n'était pas toujours une possibilité -et pourtant ça ne l'avait pas empêché d'essayer.
Son chant chez lui existait toujours via l'obsession qu'il formait.
Difficile de dire ce que c'était :
espoir ou stupidité.
Après tout, qu'il soit sensé ou absurde, les êtres vivants avaient tous besoin d'un rêve auquel se raccrocher, non ?
Il ne tournait jamais beaucoup à l'intérieur du quartier de l'Avoué mais c'était pourtant là que l'idée lui était née ; la devanture d'une boutique qu'il n'avait jamais visité, qui avait malgré tout réussi à attirer son attention l'espace d'un instant et après ça impossible d'y arracher ses pensées. Pensées devenues parasites, à le hanter la nuit quand il n'arrivait pas à trouver le sommeil ou qu'il s'agitait. Les médicaments et traitement classiques ne pourraient pas marcher -ou plutôt on lui a dit que c'était peine perdue, inutile d'essayer.
Mais les plantes...?
Non,
non non non, on lui avait déjà dit que c'était impossible à sauver -que les cordes étaient simplement trop abîmées. Chanter il ne pouvait plus, mais parler il en avait toujours la capacité. Même limitée. S'il venait à trop pousser et que ça échouait, c'était toute la voix qui disparaîtrait. Mais d'un autre côté...
Toute la médecine -toutes les possibilités n'avaient pas été essayées.
Alors c'est comme ça qu'il s'était retrouvé à pousser la porte de ce petit atelier.
Et aussi étonnant que ça puisse paraître, la gérante ne s'était pas opposée -ni ne l'avait mis en garde- sur le projet insensé qu'il avait. Cette jeune femme aux boucles rousses avait même semblé très intéressée.
Mais pour autant, même s'il n'avait jamais été le plus futé -il avait bien conscience qu'il faudrait un miracle pour que ça puisse fonctionner. Ce n'était pas différent de trouver le bon médicament, et pour des cordes aussi fracassées que les siennes la solution viendrait sans doute à force de trop longues expérimentations. Si seulement un jour elle venait. Au fil des discussions ils en étaient venus à une idée, un échange de vivias et Azur était rentré.
Et aujourd'hui il repassait la porte de la boutique avec la mine fatiguée.
Peut-être aussi...
un peu dépitée.
Ses espoirs n'avaient jamais été vraiment hauts ; pas qu'il mettait en doute les capacités de la jeune femme qui avait bien accepté de l'aider, mais simplement qu'il connaissait trop bien ses cordes pour savoir qu'elles étaient difficiles à réparer. Quand même... il s'était attendu à ce que ça fasse un peu plus d'effet.
« - Mademoiselle Maggie...? »
Il n'était venu ici qu'une seule fois ; mais les douces fragrances de plantes et autres produits naturels diffusaient quelque chose d'agréable dans ses narines, apaisant pour un garçon habitué longtemps aux fumées des cigarettes et gaz des pots d'échappement.
Attendre ne fut pas très long ;
ou peut-être y était-il habitué tout simplement.
Après tout sa voix était si faible qu'il ne pouvait pas dire si elle l'avait entendu ou non.
« - Le... remède que vous m'avez fait, il a pas fonctionné. »
Un petit soupir alors qu'il lui remet la bouteille vide dans laquelle elle le lui avait stocké. De quoi prendre plusieurs doses pour quelques doses, utilisé tout entier...
« - J'ai eu... qu'un petit effet secondaire. À part ça... »
Il n'osait pas entrer plus dans les détails de ce qui n'avait pas marché ; après tout, ce n'était pas elle qui avait vraiment quelque chose à se reprocher. Et trop insister sur ses échecs n'était sans doute pas une bonne idée.
Son chant chez lui existait toujours via l'obsession qu'il formait.
Difficile de dire ce que c'était :
espoir ou stupidité.
Après tout, qu'il soit sensé ou absurde, les êtres vivants avaient tous besoin d'un rêve auquel se raccrocher, non ?
Il ne tournait jamais beaucoup à l'intérieur du quartier de l'Avoué mais c'était pourtant là que l'idée lui était née ; la devanture d'une boutique qu'il n'avait jamais visité, qui avait malgré tout réussi à attirer son attention l'espace d'un instant et après ça impossible d'y arracher ses pensées. Pensées devenues parasites, à le hanter la nuit quand il n'arrivait pas à trouver le sommeil ou qu'il s'agitait. Les médicaments et traitement classiques ne pourraient pas marcher -ou plutôt on lui a dit que c'était peine perdue, inutile d'essayer.
Mais les plantes...?
Non,
non non non, on lui avait déjà dit que c'était impossible à sauver -que les cordes étaient simplement trop abîmées. Chanter il ne pouvait plus, mais parler il en avait toujours la capacité. Même limitée. S'il venait à trop pousser et que ça échouait, c'était toute la voix qui disparaîtrait. Mais d'un autre côté...
Toute la médecine -toutes les possibilités n'avaient pas été essayées.
Alors c'est comme ça qu'il s'était retrouvé à pousser la porte de ce petit atelier.
Et aussi étonnant que ça puisse paraître, la gérante ne s'était pas opposée -ni ne l'avait mis en garde- sur le projet insensé qu'il avait. Cette jeune femme aux boucles rousses avait même semblé très intéressée.
Mais pour autant, même s'il n'avait jamais été le plus futé -il avait bien conscience qu'il faudrait un miracle pour que ça puisse fonctionner. Ce n'était pas différent de trouver le bon médicament, et pour des cordes aussi fracassées que les siennes la solution viendrait sans doute à force de trop longues expérimentations. Si seulement un jour elle venait. Au fil des discussions ils en étaient venus à une idée, un échange de vivias et Azur était rentré.
Et aujourd'hui il repassait la porte de la boutique avec la mine fatiguée.
Peut-être aussi...
un peu dépitée.
Ses espoirs n'avaient jamais été vraiment hauts ; pas qu'il mettait en doute les capacités de la jeune femme qui avait bien accepté de l'aider, mais simplement qu'il connaissait trop bien ses cordes pour savoir qu'elles étaient difficiles à réparer. Quand même... il s'était attendu à ce que ça fasse un peu plus d'effet.
« - Mademoiselle Maggie...? »
Il n'était venu ici qu'une seule fois ; mais les douces fragrances de plantes et autres produits naturels diffusaient quelque chose d'agréable dans ses narines, apaisant pour un garçon habitué longtemps aux fumées des cigarettes et gaz des pots d'échappement.
Attendre ne fut pas très long ;
ou peut-être y était-il habitué tout simplement.
Après tout sa voix était si faible qu'il ne pouvait pas dire si elle l'avait entendu ou non.
« - Le... remède que vous m'avez fait, il a pas fonctionné. »
Un petit soupir alors qu'il lui remet la bouteille vide dans laquelle elle le lui avait stocké. De quoi prendre plusieurs doses pour quelques doses, utilisé tout entier...
« - J'ai eu... qu'un petit effet secondaire. À part ça... »
Il n'osait pas entrer plus dans les détails de ce qui n'avait pas marché ; après tout, ce n'était pas elle qui avait vraiment quelque chose à se reprocher. Et trop insister sur ses échecs n'était sans doute pas une bonne idée.
En passant devant la petite enseigne de Maggie un jour, Azur
a eu l'idée un peu absurde de lui demander un remède pour restaurer sa voix ; mais il vient la revoir pour lui annoncer que ça n'a pas fonctionné.