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Contrôle de vie.
10h24
Tu aurais dû commencer à 10h en caserne, mais apparemment, les rendez-vous médicaux imposés par la Milice se déroulent pendant les heures de travail. C'est pourquoi tu te retrouves à déambuler dans ce quartier froid, où les façades des cabinets médicaux affichent toutes ce même air distant et impersonnel. Tu ne t'attends pas à ce que les médecins créent une ambiance rassurante, car la vérité est amère : aller chez le docteur en dehors d’un contrôle annuel n’a rien de réconfortant. Les mots sont souvent difficiles à prononcer, et chacun gère son malaise à sa manière.
Tu comprends pourquoi on t’envoie régulièrement passer des bilans de santé physique et mentale. Cette fois, le praticien habituel n’est pas disponible ; ton dossier est donc entre les mains d’une autre experte. Lors de ces rendez-vous, on s'assure que tu ne malmènes pas ton corps au point qu'il reflète ton état mental. C’est sans doute la façon de l’Équilibre de vérifier s’ils peuvent encore compter sur toi, et si tu es toujours capable de rendre une justice "parfaite", sans remettre en question les règles.
En tenue de service, tu t'arrêtes silencieusement devant l'adresse de ton rendez-vous. Un peu plus loin, tu as l’impression de croiser cette même infirmière aux cheveux blancs, encore et encore. Un frisson désagréable te parcourt l'échine, mais tu te forces à rationaliser ce sentiment d’étrangeté. Tu trouves enfin le bureau du docteur et t’assieds à proximité, prêt à attendre.
Tu essaies de faire le point sur toi-même. As-tu progressé depuis la dernière fois ? Ton état s’est-il stabilisé ? Te rapproches-tu encore un peu plus du gouffre ? Comme d'habitude, tu n’arrives pas à en être certain. Tu te dis que tu apprécies davantage tes lectures, que les odeurs de tes promenades sont plus marquantes, mais ton mode de vie reste toujours aussi strict, sans excès. Ton alimentation fade et l’absence de vie sociale intime sont les preuves irréfutables de ton instabilité.
La première chose que le docteur remarquera sans doute, c’est ton grand sac de sport posé à côté de toi, enveloppant tes jambes. Blanc, impeccablement propre malgré son usage, chaque petit défaut rattrapé avec soin à l'aiguille. Une image de perfection qui contraste avec ta tenue noire, ton insigne de capitaine et tes cheveux orange flamboyants. Tes yeux, eux, semblent éteints, enfouis sous des cernes profondes. Tes lèvres fendues complètent l'image : tu es un champ de bataille.
Tu te lèves, et ta tenue, moulant ton corps congestionné et fatigué par l’effort, contraste avec ton regard.
« Bonjour docteur. Je suis votre rendez-vous de 10h30, Onyx. »
L’horloge affiche 10h30 pile, au moment où ta voix, monocorde, s’élève. Réglé comme un putain métronome. La femme devant toi te jauge d’un œil professionnel. Sa longue chevelure rousse, attachée, ressemble à un ciel en feu. Elle contraste avec l’atmosphère froide des lieux. Elle est grande, plus qu’Ova, ce qui est assez rare pour une femme. En attendant une présentation formelle, tu préfères rester neutre. Tu n'es pas là pour faire dans la délicatesse, mais le respect auquel chacun a droit est une valeur que tu t’efforces de suivre avec rigueur.
Tu remarques ses doigts, soignés, articulés avec précision, comme figés dans le marbre par un sculpteur perfectionniste. Elle semble méticuleuse, tu en es certain, mais tu ne sais pas encore de quelle manière cela se manifestera.
« Je m’en remets à vous. »
Tu te lèves pour te diriger vers son bureau, carnet de santé en main. Avec précaution, tu fais passer ton sac devant toi pour ne rien déranger et le poses là où il gênera le moins le passage et les examens. Tu déposes rapidement ton carnet sur le bureau, ou à l'endroit indiqué par la spécialiste.
« »
Tu aurais dû commencer à 10h en caserne, mais apparemment, les rendez-vous médicaux imposés par la Milice se déroulent pendant les heures de travail. C'est pourquoi tu te retrouves à déambuler dans ce quartier froid, où les façades des cabinets médicaux affichent toutes ce même air distant et impersonnel. Tu ne t'attends pas à ce que les médecins créent une ambiance rassurante, car la vérité est amère : aller chez le docteur en dehors d’un contrôle annuel n’a rien de réconfortant. Les mots sont souvent difficiles à prononcer, et chacun gère son malaise à sa manière.
Tu comprends pourquoi on t’envoie régulièrement passer des bilans de santé physique et mentale. Cette fois, le praticien habituel n’est pas disponible ; ton dossier est donc entre les mains d’une autre experte. Lors de ces rendez-vous, on s'assure que tu ne malmènes pas ton corps au point qu'il reflète ton état mental. C’est sans doute la façon de l’Équilibre de vérifier s’ils peuvent encore compter sur toi, et si tu es toujours capable de rendre une justice "parfaite", sans remettre en question les règles.
En tenue de service, tu t'arrêtes silencieusement devant l'adresse de ton rendez-vous. Un peu plus loin, tu as l’impression de croiser cette même infirmière aux cheveux blancs, encore et encore. Un frisson désagréable te parcourt l'échine, mais tu te forces à rationaliser ce sentiment d’étrangeté. Tu trouves enfin le bureau du docteur et t’assieds à proximité, prêt à attendre.
Tu essaies de faire le point sur toi-même. As-tu progressé depuis la dernière fois ? Ton état s’est-il stabilisé ? Te rapproches-tu encore un peu plus du gouffre ? Comme d'habitude, tu n’arrives pas à en être certain. Tu te dis que tu apprécies davantage tes lectures, que les odeurs de tes promenades sont plus marquantes, mais ton mode de vie reste toujours aussi strict, sans excès. Ton alimentation fade et l’absence de vie sociale intime sont les preuves irréfutables de ton instabilité.
La première chose que le docteur remarquera sans doute, c’est ton grand sac de sport posé à côté de toi, enveloppant tes jambes. Blanc, impeccablement propre malgré son usage, chaque petit défaut rattrapé avec soin à l'aiguille. Une image de perfection qui contraste avec ta tenue noire, ton insigne de capitaine et tes cheveux orange flamboyants. Tes yeux, eux, semblent éteints, enfouis sous des cernes profondes. Tes lèvres fendues complètent l'image : tu es un champ de bataille.
Tu te lèves, et ta tenue, moulant ton corps congestionné et fatigué par l’effort, contraste avec ton regard.
« Bonjour docteur. Je suis votre rendez-vous de 10h30, Onyx. »
L’horloge affiche 10h30 pile, au moment où ta voix, monocorde, s’élève. Réglé comme un putain métronome. La femme devant toi te jauge d’un œil professionnel. Sa longue chevelure rousse, attachée, ressemble à un ciel en feu. Elle contraste avec l’atmosphère froide des lieux. Elle est grande, plus qu’Ova, ce qui est assez rare pour une femme. En attendant une présentation formelle, tu préfères rester neutre. Tu n'es pas là pour faire dans la délicatesse, mais le respect auquel chacun a droit est une valeur que tu t’efforces de suivre avec rigueur.
Tu remarques ses doigts, soignés, articulés avec précision, comme figés dans le marbre par un sculpteur perfectionniste. Elle semble méticuleuse, tu en es certain, mais tu ne sais pas encore de quelle manière cela se manifestera.
« Je m’en remets à vous. »
Tu te lèves pour te diriger vers son bureau, carnet de santé en main. Avec précaution, tu fais passer ton sac devant toi pour ne rien déranger et le poses là où il gênera le moins le passage et les examens. Tu déposes rapidement ton carnet sur le bureau, ou à l'endroit indiqué par la spécialiste.
« »
Onyx se rend à l'heure précise au dispensaire de Micaiah après son sport matinal. Il n'est pas très à l'aise avec ces rendez-vous malgré l'habitude et se plie aux instructions de la docteur. Pour l'instant Onyx est assez neutre dans son attitude, il ne connaît pas la personne face à lui, mais l'observe et lui donne le crédit et le respect dû.