description
Ah, les rues de l’Avoué. Pas un quartier que notre scientifique préféré, j’ai nommé Frédérick, fréquentait fréquemment, pour sûr. Mais la bonne science ne se faisait pas que dans les bibliothèques (en attestait son domaine de prédilection) et il se trouvait qu’un nouveau sujet avait attiré son attention. Béret vissé sur sa tête, lunettes de soleil sur les yeux, vêtu de son habit le plus discret (une blouse chopée au passage sur un porte manteau aléatoire en sortant), il arpentait les rues d’un air absolument pas suspect. À la recherche de quoi, pouvait-on se demander en le voyant fureter ainsi ? Pour le savoir, il fallait avoir suivi les dernières nouvelles. S’il était peu branché télévision, il était bien entendu sur toutes les bonnes boucles DysCord des gens avisés. Et la nouvelle des enfants qui pensaient pouvoir léviter ne lui avait pas échappé… Cela n’avait pas cessé de le tracasser, ces derniers temps. Les théories allaient bon train sur les channels DysCord et certains assuraient même avoir été témoins de ces pouvoirs surnaturels, qu’ils étaient bien réels. Frédérick n’était pas du genre à croire à ce genre de foutaises, mais en même temps il était vrai qu’on ne pouvait pas tout expliquer et que l’influence de la mer d’Albâtre n’était pas entièrement connue. Et si c’était vrai ? N’ayant rien de mieux à faire en attendant le retour de commentaire d’un énième papier soumis pour publication, il décida de faire un bon vieux field study, comme on dit. L’observation empirique lui montrerait, à défaut de pouvoir le démontrer, s’il pouvait prendre tout ça au sérieux.
Enfin voilà, si on disait que c’était le nouveau jeu à la mode des enfants, ce n’était pas comme si ils se mettaient à se jeter de n’importe où devant n’importe qui. Ces transgressions étaient faites à la marge, loin des adultes, lorsque les enfants se retrouvent et se lancent des défis idiots. Et si Frédérick n’était pas contre se rendre dans l’Avoué, il n’était pas non plus prêt à laisser sa peau dans la zone haute tension non plus. C’est comme ça, donc, qu’on avait l’homme le moins suspect du monde en train de rôder à la périphérie de l’Avoué à la recherche… d’enfants… pour la science…
Si qui que ce soit pourrait trouver ça louche, il tombe sous le sens que Frédérick, lui, n’a pas eu un instant d’introspection sur ce à quoi il ressemblait en ce moment même et était persuadé de faire quelque chose de logique.
Il était en train de marcher dans une petite rue quand soudain, il tendit l’oreille tel un chat entendant une souris. Il lui semblait entendre un groupe d’enfants non loin en train de chahuter. Tel le cameraman d’un documentaire animalier, il entreprit de se rapprocher à pas feutrés, téléphone à la main, pour observer la scène. Il serait peut être lui même témoin du fameux jeu…
Telle était la scène à ce moment là. Frédérick, recroquevillé tant bien que mal avec son mètre 90 derrière des caisses et des poubelles en vrac, tentant d’avoir le meilleur angle pour filmer une bande de gosses au 2e étage d’une maison abandonnée, la vitre cassée. On entendait pas trop ce qu’il se disait, mis à part des cris et des rires, ainsi qu’une agitation générale.
« T’es pas cap ! Hah t’as la trouille ! », cru entendre le scientifique.
Il n’attendait qu’une chose : qu’un gamin saute le pas… Si concentré qu’il ne discernait plus du tout ce qu’il se passait autour de lui…
Après avoir entendu parlé des enfants qui cherchent à léviter dans l’Avoué, Frédérick part directement sur le terrain pour essayer d’étudier (en toute scientificité bien sûr) le phénomène. Il se cache pour observer une bande d’enfants qui s’apprête à renouveler l’expérience…
Enfin voilà, si on disait que c’était le nouveau jeu à la mode des enfants, ce n’était pas comme si ils se mettaient à se jeter de n’importe où devant n’importe qui. Ces transgressions étaient faites à la marge, loin des adultes, lorsque les enfants se retrouvent et se lancent des défis idiots. Et si Frédérick n’était pas contre se rendre dans l’Avoué, il n’était pas non plus prêt à laisser sa peau dans la zone haute tension non plus. C’est comme ça, donc, qu’on avait l’homme le moins suspect du monde en train de rôder à la périphérie de l’Avoué à la recherche… d’enfants… pour la science…
Si qui que ce soit pourrait trouver ça louche, il tombe sous le sens que Frédérick, lui, n’a pas eu un instant d’introspection sur ce à quoi il ressemblait en ce moment même et était persuadé de faire quelque chose de logique.
Il était en train de marcher dans une petite rue quand soudain, il tendit l’oreille tel un chat entendant une souris. Il lui semblait entendre un groupe d’enfants non loin en train de chahuter. Tel le cameraman d’un documentaire animalier, il entreprit de se rapprocher à pas feutrés, téléphone à la main, pour observer la scène. Il serait peut être lui même témoin du fameux jeu…
Telle était la scène à ce moment là. Frédérick, recroquevillé tant bien que mal avec son mètre 90 derrière des caisses et des poubelles en vrac, tentant d’avoir le meilleur angle pour filmer une bande de gosses au 2e étage d’une maison abandonnée, la vitre cassée. On entendait pas trop ce qu’il se disait, mis à part des cris et des rires, ainsi qu’une agitation générale.
« T’es pas cap ! Hah t’as la trouille ! », cru entendre le scientifique.
Il n’attendait qu’une chose : qu’un gamin saute le pas… Si concentré qu’il ne discernait plus du tout ce qu’il se passait autour de lui…
Après avoir entendu parlé des enfants qui cherchent à léviter dans l’Avoué, Frédérick part directement sur le terrain pour essayer d’étudier (en toute scientificité bien sûr) le phénomène. Il se cache pour observer une bande d’enfants qui s’apprête à renouveler l’expérience…