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Il était près de 23H lorsqu’elle arriva au Lac des Nitescences, ou peut-être 2H ou 19H, comment savoir ? C’est difficile de savoir exactement depuis que l’éternel soleil de minuit ne quitte plus le ciel. Bien sûr les horloges sont toujours là pour donner l’heure, mais il était des jours comme celui-ci où Isa ne regardait pas l’heure. Pas quand elle avait quelque chose en tête, une obsession dont elle ne pouvait se défaire. Plus tôt, lorsque les magasins étaient encore ouverts, elle avait acheté une bonne quantité de boîtes d’allumettes. Le gérant l’avait d’ailleurs regardé bizarrement, pensant sans doute que la jeune femme avait pété un boulon et qu’elle avait pour projet de cramer la moitié de l’Arceau.
Isadora frissonna d’horreur à cette idée. Trop peu pour elle, le feu, elle avait déjà donné. Ce n’était pas pour reproduire les événements de ce jour-là…Néanmoins, la jeune femme avait eu l’idée saugrenue de se confronter à sa phobie du feu en prévision du jour J. Celui où elle devrait terrasser et Victorius, et Andraste. Elle savait que chaque faiblesse pourrait et serait sans doute exploitée à ce moment-là. Elle ne devait pas en avoir. Elle ne devait plus en avoir. Aucune.
Cependant, elle n’était pas assez tarée ou en tout cas trop apeurée encore pour jouer avec le feu n’importe où. C’est pourquoi elle avait choisi le Lac des Nitescences. La grande étendue d’eau était l’endroit parfait pour éteindre un feu hors de contrôle. N’est-ce pas ?
Quand elle arriva, sa rapière à la ceinture malgré son accoutrement civil, la rouquine s’agenouilla devant le lac, plongeant sa main dedans pour sentir le contact de l’eau. Une manière pour elle de se rassurer et d’être sûre que tout irait bien. Puis alors qu’elle allait se relever, elle s’arrêta un instant pour regarder son reflet à la surface de l’eau. Un reflet troublé par les vaguelettes formées par les quelques barques qui circulaient, dans lesquelles des amoureux attendaient avec fébrilité et impatience de voir le visage de leur moitié s’afficher dans leur reflet au centre du lac. Isa avait entendu les rumeurs. Elle regarda du coin de l’œil, un jeune couple qui semblait heureux de ce qu’ils voyaient, puis détourna le regard les dents serrées avant de se relever. Le centre du lac…Qui verrait-elle si elle s’y aventurait ? Personne sans doute.
D’une légère secousse de la tête, comme pour s’enlever ces idées idiotes de l’esprit, Isadora se releva et se concentra sur ce qu’elle était venue faire ici à la base. Elle sortit la première boîte d’allumettes et, les mains tremblantes, tenta d’allumer la première, en vain. La seule chose qu’elle réussit à faire fut de la casser.
“Merde…”
Elle essaya encore et encore, en gâchant quelques unes ainsi tant elle tremblait.
“Concentre toi Isa. C’est pas si compliqué…”
Inspirant profondément, elle prit davantage son temps pour craquer la suivante qui finalement s’embrasa. Sous la surprise, elle la lâcha et s’empressa de l’écraser et de projeter de l’eau dessus pour être sûre que le feu ne se propagerait pas. Elle en craqua quelques-unes comme ça, les lâchant dès que la flamme naissait. Puis lorsqu’elle craqua la dernière du premier paquet, la flamme prit et l’allumette ne vola pas au sol. A la fois, terrifiée et fascinée, Isadora se perdit dans la contemplation de cette petite flamme qui se consumait entre ses doigts tremblants.
Isa se rend au Lac pour travailler sur sa peur du feu. Elle déprime un peu en pensant aux rumeurs sur le lac en se disant que ça ne lui arrivera jamais. Puis elle joue avec des allumettes et réussit à en allumer une, fascinée, sans se rendre compte qu'elle n'est pas seule de ce côté du lac.Isadora frissonna d’horreur à cette idée. Trop peu pour elle, le feu, elle avait déjà donné. Ce n’était pas pour reproduire les événements de ce jour-là…Néanmoins, la jeune femme avait eu l’idée saugrenue de se confronter à sa phobie du feu en prévision du jour J. Celui où elle devrait terrasser et Victorius, et Andraste. Elle savait que chaque faiblesse pourrait et serait sans doute exploitée à ce moment-là. Elle ne devait pas en avoir. Elle ne devait plus en avoir. Aucune.
Cependant, elle n’était pas assez tarée ou en tout cas trop apeurée encore pour jouer avec le feu n’importe où. C’est pourquoi elle avait choisi le Lac des Nitescences. La grande étendue d’eau était l’endroit parfait pour éteindre un feu hors de contrôle. N’est-ce pas ?
Quand elle arriva, sa rapière à la ceinture malgré son accoutrement civil, la rouquine s’agenouilla devant le lac, plongeant sa main dedans pour sentir le contact de l’eau. Une manière pour elle de se rassurer et d’être sûre que tout irait bien. Puis alors qu’elle allait se relever, elle s’arrêta un instant pour regarder son reflet à la surface de l’eau. Un reflet troublé par les vaguelettes formées par les quelques barques qui circulaient, dans lesquelles des amoureux attendaient avec fébrilité et impatience de voir le visage de leur moitié s’afficher dans leur reflet au centre du lac. Isa avait entendu les rumeurs. Elle regarda du coin de l’œil, un jeune couple qui semblait heureux de ce qu’ils voyaient, puis détourna le regard les dents serrées avant de se relever. Le centre du lac…Qui verrait-elle si elle s’y aventurait ? Personne sans doute.
D’une légère secousse de la tête, comme pour s’enlever ces idées idiotes de l’esprit, Isadora se releva et se concentra sur ce qu’elle était venue faire ici à la base. Elle sortit la première boîte d’allumettes et, les mains tremblantes, tenta d’allumer la première, en vain. La seule chose qu’elle réussit à faire fut de la casser.
“Merde…”
Elle essaya encore et encore, en gâchant quelques unes ainsi tant elle tremblait.
“Concentre toi Isa. C’est pas si compliqué…”
Inspirant profondément, elle prit davantage son temps pour craquer la suivante qui finalement s’embrasa. Sous la surprise, elle la lâcha et s’empressa de l’écraser et de projeter de l’eau dessus pour être sûre que le feu ne se propagerait pas. Elle en craqua quelques-unes comme ça, les lâchant dès que la flamme naissait. Puis lorsqu’elle craqua la dernière du premier paquet, la flamme prit et l’allumette ne vola pas au sol. A la fois, terrifiée et fascinée, Isadora se perdit dans la contemplation de cette petite flamme qui se consumait entre ses doigts tremblants.