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De ces volontés que l'on déniche - ft. Bill Empty

De ces volontés que l'on déniche


Le silence sur son passage. Elle se glisse doucement dans les rues souterraines. Les regards se posent sur elle avec émerveillement ; il y a quelque chose en elle qui attire, qui captive. Ses cheveux sont délicatement regroupés en un chignon et chacun de ses pas résonnent dans les esprits de celleux qu’elle croise.

Au milieu de toute cette pauvreté, Frya paraît immaculée.
Pourtant, il y a dans son attitude une forme de douceur, de chaleur, quelque chose qui inspire la confiance et apporte le repos dans les âmes. Alors, elle s’arrête lorsqu’elle le peut, discute avec celleux qu’elle croise, prend de leurs nouvelles.

Madame Frya est connue dans les souterrains ; le repère des oublié·es, celleux qui viennent des tréfonds de la société et qui sont oublié·es, rejeté·es. Mais Frya semble toujours être là pour elleux, les accompagner, les écouter. Ce qui fut un jour rumeur est aujourd’hui une certitude dans les esprits…

Et lorsqu’enfin elle atteint sa destination, ses yeux s’attardent sur le pourtour de la porte, sa main s’élève pour frapper à celle-ci. En silence, elle attend.
Frya se rend dans les souterrains de la ville. Elle passe un moment à discuter avec les personnes qui y vivent, et finit par se rendre jusque devant une petite maison. Elle frappe à la porte.
Frya
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Comme tout bon supervillain (on a le droit de rêver), tu as un repaire maléfique Bill. Bon, c'est un squat dans l'Avoué que tu partages avec d'autres gens qui partagent la même débrouille que toi. Une personne avec un bon cœur (et une mauvaise vue) pourrait appeler ça un atelier. Ça reste une bicoque dans laquelle vous avez défoncé les murs pour rendre ça plus grand (sauf celui du milieu, enfin que la moitié, avant que quelqu'un pige que c'est un mur porteur et que tout allait s'écrouler sur votre tronche si vous continuez dans votre entreprise). Il y a une tatoueuse-perçeuse, un menuisier-tisseur-plombier (vaut mieux pas trop s'attarder sur comment il en est arrivé à ça comme titre), une corsétière-prothésiste et toi. Si on est honnête, un tel étalage ça s'appelle une équipe de bras cassés.

T'es de permanence aujourd'hui quand quelqu'un toque. À L'Avoué les gens y toquent pas normalement. Direct y z'entrent et si c'est fermé, ben on crochète. Surtout dans votre masure à moitié branlante, la porte sert plus à tenir l'enseigne qu'autre chose. En général, si la personne ose pas entrer, ça veut dire des ennuis.

Tu t'essuies les mains vitef sur le premier chiffon qui a le malheur de te croiser et prend ton meilleur tournevis (celui qui a le mérite d'être autant un tournevis qu'un ciseau à bois, une masse et un pied de biche si besoin).
Tu te mets en biais de la porte et assène :

"C'est pour quoi ?"

T'aimes bien L'Avoué, ses rues sales, l'air oppressant, son obscurité rassurante. Mais tu sais aussi que la crasse ça cache beaucoup d'autres saletés.
On ne se méfie jamais assez.
Bill
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La porte s’entrouvre.

La menace des rues souterraines, la crainte, la méfiance. Il y a là un sentiment qu’elle n’entend que trop bien, qu’elle ne connaît que trop bien. Celui d’un climat de malheur dans les profondeurs de la terre, tandis que là-haut, les tours s’érigent telle une domination sur les Arcéen·nes.

Bonjour Bill. Je souhaiterais pouvoir discuter quelques instants avec vous, si vous le voulez bien.

Et au milieu de tout ça, la présence de Frya semble une anomalie, un contraste avec tout cet univers qui s’écroule, la saleté des rues. Elle dégage une prestance pure, un simple regard de sa part sonde les âmes, transcender les esprits. Frya est une singularité qui, pourtant, paraît faire partie de ce monde. Il y a quelque chose dans son attitude qui laisse entendre que ce lieu est celui qui l’a vue grandir, naître. Une ambiguïté, un paradoxe, quelque chose qui confond les pensées.

Nous pouvons en discuter sur le palier, si vous en ressentez le besoin, mais il serait sans doute mieux pour des questions de confidentialité de faire ça à l’intérieur.

Et un sourire poli se plaque sur son visage.



Frya demande à Bill si elle peut s'entretenir avec elle et indique qu'il serait judicieux de faire ça en intérieur.
Frya
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T'es un peu estomaquée Bill faut l'avouer. C'est le ton calme, les phrases bien articulées, l'aura tranquille des gens à qui on n'a jamais dit "non" qui te mettent dans une angoisse existentielle. C'est le parler des gens d'en haut, de ce qui ont eu une vraie éducation. Ta mémoire n'est pas excellente mais t'es presque sûre que personne ne t'as jamais demandé "si vous le voulez bien".

Si t'es honnête avec toi-même ça te fout plus les jetons que n'importe quel cambrioleur du dimanche. Tu resserres ta prise sur le manche du tournevis plus par rassurance qu'autre chose, une grande inspiration et tu ouvres la porte en grand.

Avec ta taille, tu n'as jamais eu la sensation d'être regardée par le haut mais c'est exactement ça. Et ce n'est pas une question de taille physique, c'est juste. Une sensation. Comme une musaraigne qui lève la tête face à l'ombre du renard qui lui bondit dessus.

La personne en face de toi est à sa place ici. Plus que tu ne le seras jamais. Elle jure avec le reste du quartier mais si elle n'était pas dans le cadre yaurait un manque criant de quelque chose. T'as pas assez de connexions neuronales pour faire le tour de tout ça Bill alors tu te contentes de te la jouer valet et tu fais comme une sorte de rond de main.

"Entrez, entrez. Vous voulez me voir pourquoi ?"

Le vouvoiement semble étranger à te bouche et un million de scénarios catastrophiques traversent ton esprit sans s'arrêter. Tu ne comprends juste pas, cette irruption dans ton quotidien réglé comme une boîte à musique depuis plusieurs décennies est au-delà de tes capacités imaginatives.

Tu rentres dans le bâtiment (c'est un grand mot) et cherche désespérément un siège qui n'ait pas l'air de vouloir s'écrouler sous le poids des années ou de la poussière.
Tu n'oses pas vraiment lui tourner le dos et tu sens le tien se couvrir d'une sueur froide et âcre.
Bill
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De ces volontés que l'on déniche


Ses mains se croisent avec grâce tandis qu’elle entre dans le bâtiment plus que décrépi. Tout semble tomber en lambeaux dans ces lieux, Frya le sait bien. Il s’agit là des parties les plus basses de la ville — de la société, même ! Et le Gouvernement en place n’en fait rien… Il y a là les abandonné·es, celleux qui sont rejeté·es, utilisé·es, et que l’on ne vient chercher que lorsque le monde s’écroule et qu’il faut des mains à utiliser.

Oh excusez-moi de mon impolitesse, je ne me suis même pas présentée. Je m’appelle Frya.

Son visage est toujours marqué d’un sourire alors qu’elle marche le long de la pièce. Elle sait ce qu’elle inspire, elle sait qu’il doit y avoir de l’incompréhension dans les esprits et que Bill ne doit pas tout saisir. Après tout : que fait-elle ici ? Elle qui semble venir de partout et de nulle part à la fois.

Je travaille dans différentes sphères dans les quartiers plus prisés de la ville, mais j’avoue que j’ai une attache particulière avec l’Avoué.

Son regard se fait légèrement peiné.

Peut-être est-ce un égoïsme mal placé de ma part ou bien une façon d’apaiser ma conscience, mais je ne supporte pas de voir toutes ces personnes qui peinent à vivre au quotidien.

Elle tourne le dos à Bill ; un geste qui pourrait symboliser une vulnérabilité, une naïveté, peut-être. Mais Frya ne se préoccupe pas tant que ça de tourner le dos à une parfaite inconnue — du moins en surface. Son regard se perd au loin par la fenêtre de fortune.

J’aimerais que les choses changent. Saviez-vous que le Gouvernement prévoit de réduire les financements alloués à l’Avoué dans l’année qui arrive ? Cela implique de nombreuses choses… Moins de moyens pour les imports de vivres, moins de moyens pour la santé des habitants. Et vous comme moi savons que les conditions actuelles ne sont déjà pas idéales.


Frya s'exprime sur les conditions de l'Avoué, de tout ce qu'elle ressent. Elle prévient Bill également sur les choses mises en place par le Gouvernement...
Frya
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