description
« Suite à un incident de réseau, cet arrêt sera terminus. Merci de ne rien oublier à votre place et de descendre du tram. La Régie Autonome des Transports de l’Arceau s’excuse pour la gêne occasionnée et vous souhaite une bonne soirée »
Soirée hein. Il était bien 3 heures du mat. Quelle manière infernale de finir sa journée ! Courir à droite à gauche, vouloir se détendre un peu, avoir un appel de dernière minute, finir tard… Et maintenant le tram en panne ! Quelle incompétence, quelle indignité ! Il était, il fallait bien l’avouer, un peu fulminant.
Chacun des quelques passagers finirent par se disperser en grommelant, trouvant l’une ou l’autre solution pour rentrer ou faire autre chose. Quant à Frédérick, il ne pouvait que marcher. Il sorti son portable pour se plaindre sur DysCord, quelle indignité, ce réseau ! Quand soudain…
Une averse. En automne, pas impossible, mais quand même la mousson était passée et on ne s’attendait pas forcément à ça… Un certain nombre de jurons traversèrent les lèvres du scientifique, destinées à personne en particulier, alors qu’il pressait le pas. Une lumière vacillante attira son regard. Une enseigne allumée, à cette heure ci… ? C’était peut être son moyen de faire passer l’averse et de rentrer sec ! Une aubaine dans cet enchaînement de déconvenues.
Ni une ni deux, l’homme pénétra dans l’établissement. Une fois au sec, il passa sa main sur son front trempé par une mixture de sueur et de pluie et s’essuya sur sa veste, qui de toute façon était trempée aussi. Il faisait un peu de peine à voir à vrai dire, un mec habillé de façon vraiment quelconque qui avait l’air beaucoup trop grand et qui, après cette journée, exultait un genre d’aura menaçante comme on ne les perçoit qu’avec le filtre de cette heure tardive. Il avait une odeur franchement pas très agréable, entre l’effort et la pluie, et tirait une tronche pas possible. Sa posture ne respirait pas l’amabilité, voire même dégageait quelque chose d’antipathique.
Comme on pouvait s’y attendre par ce temps et par cette heure, il n’y avait personne d’autre que Frédérick et le caissier dans cette supérette. Il daigna progresser plus profondément à l’intérieur en jetant un regard dans la direction de ce dernier. Il ne lui inspirait rien de bien, pour être très honnête. Il était probablement injuste avec lui parce qu’il le jugeait à l’aune de l’endroit où il travaillait et il n’avait pas vraiment l’habitude de fréquenter les superettes 24/24 du pif, trop chères, pas intéressantes, bizarres.
Il décrocha son regard du caissier, qu’il avait fini de détailler, pour errer quelques instants dans les rayons. Il n’avait rien à acheter et franchement qui avait besoin d’oeufs ou de lait à 3 heures du matin ? De la levure ? Un sèche cheveux ?… Mais il faudrait bien qu’il achète un truc. Il ne pouvait pas squatter là. De temps en temps il levait la tête pour ausculter l’endroit. Y avait-il des caméras ? Pouvait-il les trouver ? Il fallait bien passer le temps. Peut être qu’il y avait des magasines… Meh.
Éventuellement, il se retrouva à la caisse. Il jeta nonchalamment sur le tapis un magasine quelconque avec des bédés et le plus petit sandwich triangle, le plus simple jambon beurre pain brioché qu’il avait pu trouver.
Il jeta un regard dehors. Il pleuvait toujours.
« Bonsoir » finit-il enfin par lâcher. « Sale temps, hein. » Pas l’orateur du siècle, le gaillard. « Vous pensez quoi des enfants qui volent ? »
Frédérick est arrêté dans Caerleon à cause d’une panne de tram. Il se met à pleuvoir. Il rentre dans l’épicerie 24/24 où, coïncidence ! Eliott travaille (pour se protéger de la pluie). Pour passer le temps, il lui demande ce qu’il pense des événements récents.
Soirée hein. Il était bien 3 heures du mat. Quelle manière infernale de finir sa journée ! Courir à droite à gauche, vouloir se détendre un peu, avoir un appel de dernière minute, finir tard… Et maintenant le tram en panne ! Quelle incompétence, quelle indignité ! Il était, il fallait bien l’avouer, un peu fulminant.
Chacun des quelques passagers finirent par se disperser en grommelant, trouvant l’une ou l’autre solution pour rentrer ou faire autre chose. Quant à Frédérick, il ne pouvait que marcher. Il sorti son portable pour se plaindre sur DysCord, quelle indignité, ce réseau ! Quand soudain…
Une averse. En automne, pas impossible, mais quand même la mousson était passée et on ne s’attendait pas forcément à ça… Un certain nombre de jurons traversèrent les lèvres du scientifique, destinées à personne en particulier, alors qu’il pressait le pas. Une lumière vacillante attira son regard. Une enseigne allumée, à cette heure ci… ? C’était peut être son moyen de faire passer l’averse et de rentrer sec ! Une aubaine dans cet enchaînement de déconvenues.
Ni une ni deux, l’homme pénétra dans l’établissement. Une fois au sec, il passa sa main sur son front trempé par une mixture de sueur et de pluie et s’essuya sur sa veste, qui de toute façon était trempée aussi. Il faisait un peu de peine à voir à vrai dire, un mec habillé de façon vraiment quelconque qui avait l’air beaucoup trop grand et qui, après cette journée, exultait un genre d’aura menaçante comme on ne les perçoit qu’avec le filtre de cette heure tardive. Il avait une odeur franchement pas très agréable, entre l’effort et la pluie, et tirait une tronche pas possible. Sa posture ne respirait pas l’amabilité, voire même dégageait quelque chose d’antipathique.
Comme on pouvait s’y attendre par ce temps et par cette heure, il n’y avait personne d’autre que Frédérick et le caissier dans cette supérette. Il daigna progresser plus profondément à l’intérieur en jetant un regard dans la direction de ce dernier. Il ne lui inspirait rien de bien, pour être très honnête. Il était probablement injuste avec lui parce qu’il le jugeait à l’aune de l’endroit où il travaillait et il n’avait pas vraiment l’habitude de fréquenter les superettes 24/24 du pif, trop chères, pas intéressantes, bizarres.
Il décrocha son regard du caissier, qu’il avait fini de détailler, pour errer quelques instants dans les rayons. Il n’avait rien à acheter et franchement qui avait besoin d’oeufs ou de lait à 3 heures du matin ? De la levure ? Un sèche cheveux ?… Mais il faudrait bien qu’il achète un truc. Il ne pouvait pas squatter là. De temps en temps il levait la tête pour ausculter l’endroit. Y avait-il des caméras ? Pouvait-il les trouver ? Il fallait bien passer le temps. Peut être qu’il y avait des magasines… Meh.
Éventuellement, il se retrouva à la caisse. Il jeta nonchalamment sur le tapis un magasine quelconque avec des bédés et le plus petit sandwich triangle, le plus simple jambon beurre pain brioché qu’il avait pu trouver.
Il jeta un regard dehors. Il pleuvait toujours.
« Bonsoir » finit-il enfin par lâcher. « Sale temps, hein. » Pas l’orateur du siècle, le gaillard. « Vous pensez quoi des enfants qui volent ? »
Frédérick est arrêté dans Caerleon à cause d’une panne de tram. Il se met à pleuvoir. Il rentre dans l’épicerie 24/24 où, coïncidence ! Eliott travaille (pour se protéger de la pluie). Pour passer le temps, il lui demande ce qu’il pense des événements récents.