description
Horizon
30 ans
178 centimètres
Masculin
Il
(ex-) Combattant (arènes)
Lignée des Éclats
Identité
- Histoire résumée
- Caractère
- Caractéristiques
Second et dernier fils d'une famille aisée dans l'administration de l'Arceau.
Horizon est un adolescent difficile, par son tempérament insolent mais aussi par la chiantise de son esprit puéril de contradictions qui défit la pression maternelle pour qu'il porte une image d'excellence intellectuelle "comme son frère".
Parcours scolaire chaotique et médiocre marqué par des passages de classe au "poil de cul" près et des punitions pour avoir fait le pitre en classe. Il n'a pas compté les baffes qu'il a recues pour avoir séché les cours, désobéit, s'être fait connaitre des services d'ordre public ou alors regardé les combats d'arènes en secret.
Ne sachant pas quoi faire de lui, et comme il n'aurait jamais pu entrer au Collégium, sa mère décide contre sa volonté de l'envoyer se faire mettre du plomb dans la tête et des coups de discipline aux fesses à l'Institut de la Conduction. Ça tombait rien, il ne voulait pas y aller au Collégium de toute façon.
Il passe trois ans à l'Institut à en chier mais où il révèle son ardeur combat. On lui reconnait les qualités dignes d'un Éclat et c'est presque naturellement qu'on l'invite à rejoindre la lignée. Il a l'impression d'appartenir à quelque chose, une communauté qu'il respecte et le respecte.
Fraîchement diplômé, il décide de mener sa vie dans les arènes. Toujours à faire le clown, c'est sur le sable qu'il enchaîne les combats. Sa popularité grandissante le propulse jusque l'Arène des Sables Rougeoyants où il se produit plusieurs années avec l'envie terrible de se faire remarquer par sa Championne quand elle fait une apparition dans les gradins.
Lors d'un combat contre l'un de ses proches amis, il se fait trancher le bras gauche par accident. Il passe des mois en rééducation physique et obtient un suivi psychologique. Il positivise sa situation et travaille d'arrache pieds pour maîtriser sa prothèse et devenir à nouveau autonome.
Il n'a pas perdu son désir de bataille et réapprend à combattre mais avec la main droite. Le chemin est difficile mais il ne perd pas espoir de se rapprocher de son niveau d'avant et de retourner un jour prouver sa valeur dans l'Arène des Sables Rougeoyants.
Horizon est un adolescent difficile, par son tempérament insolent mais aussi par la chiantise de son esprit puéril de contradictions qui défit la pression maternelle pour qu'il porte une image d'excellence intellectuelle "comme son frère".
Parcours scolaire chaotique et médiocre marqué par des passages de classe au "poil de cul" près et des punitions pour avoir fait le pitre en classe. Il n'a pas compté les baffes qu'il a recues pour avoir séché les cours, désobéit, s'être fait connaitre des services d'ordre public ou alors regardé les combats d'arènes en secret.
Ne sachant pas quoi faire de lui, et comme il n'aurait jamais pu entrer au Collégium, sa mère décide contre sa volonté de l'envoyer se faire mettre du plomb dans la tête et des coups de discipline aux fesses à l'Institut de la Conduction. Ça tombait rien, il ne voulait pas y aller au Collégium de toute façon.
Il passe trois ans à l'Institut à en chier mais où il révèle son ardeur combat. On lui reconnait les qualités dignes d'un Éclat et c'est presque naturellement qu'on l'invite à rejoindre la lignée. Il a l'impression d'appartenir à quelque chose, une communauté qu'il respecte et le respecte.
Fraîchement diplômé, il décide de mener sa vie dans les arènes. Toujours à faire le clown, c'est sur le sable qu'il enchaîne les combats. Sa popularité grandissante le propulse jusque l'Arène des Sables Rougeoyants où il se produit plusieurs années avec l'envie terrible de se faire remarquer par sa Championne quand elle fait une apparition dans les gradins.
Lors d'un combat contre l'un de ses proches amis, il se fait trancher le bras gauche par accident. Il passe des mois en rééducation physique et obtient un suivi psychologique. Il positivise sa situation et travaille d'arrache pieds pour maîtriser sa prothèse et devenir à nouveau autonome.
Il n'a pas perdu son désir de bataille et réapprend à combattre mais avec la main droite. Le chemin est difficile mais il ne perd pas espoir de se rapprocher de son niveau d'avant et de retourner un jour prouver sa valeur dans l'Arène des Sables Rougeoyants.
Sociable. Le rire affectueux et trop fort. Avec ses ami.es, il est très tactile, parfois trop. Très abordable, il ne donne pas l'impression qu'il va vous bouffer au petit déj.
Déterminé. Il sait ce qu'il veut dans la vie et montrer ce qu'il vaut quitte à en chier et à hurler de frustration.
Aventureux. Il aime rencontrer de nouvelles personnes, changer d'air, découvrir des choses. Il ne tient pas en place, déteste rester sans rien faire.
Bon juge de caractère et d'ambiance en vérité. Il sait fermer sa bouche quand il faut. C'est bien un truc qu'il a retenu de l'Institut.
Tête brûlée. Il a peut-être encore 17 ans dans sa tête même s'il a gagné en sérieux avec l'âge et l'expérience de la vie. Il se laisse facilement emporter dans des défis stupides et ne réfléchit pas vraiment aux conséquences de ces compétitions.
Compétitif. Il apprécie d'être fort dans quelque chose, mieux encore s'il est le meilleur. Il est parfois un peu vantard et aussi mauvais perdant.
Honnête. Il dit ce qu'il pense et arrive parfois à enrober ses paroles même si ça reste maladroit. Quand c'est face à une personne qui n'est pas habituée à son caractère, et qu'il voit qu'il a provoqué une réaction négative, il s'excuse tout de suite et tente de se justifier pour se rattraper, mais souvent le mal est quand même fait.
Monte en pression facilement, buté. S'isole et grommelle dans son coin quand il est en colère, ou explose tout simplement, sur une échelle d'intensité et durée allant du claque-doigts au bouquet final d'un feu d'artifice. Il lui faut du temps pour se calmer, et même s’il finit toujours par y arriver, il ne viendra pas s’excuser. Pour lui, les choses doivent aller de l’avant.
Clown de service. Humour complètement basé sur l'autodérision. Ca aide en période de stress ou pour positiver la vie.
Déterminé. Il sait ce qu'il veut dans la vie et montrer ce qu'il vaut quitte à en chier et à hurler de frustration.
Aventureux. Il aime rencontrer de nouvelles personnes, changer d'air, découvrir des choses. Il ne tient pas en place, déteste rester sans rien faire.
Bon juge de caractère et d'ambiance en vérité. Il sait fermer sa bouche quand il faut. C'est bien un truc qu'il a retenu de l'Institut.
Tête brûlée. Il a peut-être encore 17 ans dans sa tête même s'il a gagné en sérieux avec l'âge et l'expérience de la vie. Il se laisse facilement emporter dans des défis stupides et ne réfléchit pas vraiment aux conséquences de ces compétitions.
Compétitif. Il apprécie d'être fort dans quelque chose, mieux encore s'il est le meilleur. Il est parfois un peu vantard et aussi mauvais perdant.
Honnête. Il dit ce qu'il pense et arrive parfois à enrober ses paroles même si ça reste maladroit. Quand c'est face à une personne qui n'est pas habituée à son caractère, et qu'il voit qu'il a provoqué une réaction négative, il s'excuse tout de suite et tente de se justifier pour se rattraper, mais souvent le mal est quand même fait.
Monte en pression facilement, buté. S'isole et grommelle dans son coin quand il est en colère, ou explose tout simplement, sur une échelle d'intensité et durée allant du claque-doigts au bouquet final d'un feu d'artifice. Il lui faut du temps pour se calmer, et même s’il finit toujours par y arriver, il ne viendra pas s’excuser. Pour lui, les choses doivent aller de l’avant.
Clown de service. Humour complètement basé sur l'autodérision. Ca aide en période de stress ou pour positiver la vie.
Leader·euse
Suiveur·se
Extraverti·e
Introverti·e
Logique
Émotionnel·le
Égoïste
Généreux·se
Optimiste
Pessimiste
Téméraire
Prudent·e
Démonstratif·ve
Calme
Ambitieux·se
Satisfait·e
Déloyal·e
Honnête
Désinvolte
Sérieux·se
En savoir plus
- Histoire
- Fun facts
- Physique
- Questions
tw: violence, sang
Horizon ouvrit les portes et s'avança sur le sable. Il connaissait par cœur cette arène et ce sol si rouge dont certains disaient qu'il était imbibé du sang des combattants.
L'air était imprégné de la douceur du début du printemps et le soleil brillait d'un éclat vif. Le souffle de Horizon se perdait dans la tempête d'acclamations du public.
Comme il s'y attendait, l'arène débordait de monde. Il leva les yeux vers le trône pour s'assurer que la Championne était là ; c'était le cas.
On se concentre, allez. Son adversaire du jour n'était autre que Mercure, l'un de ses plus proches amis. Il se tenait debout de l'autre côté de l'arène, son épée longue déjà dégainée. Il le voyait tendu et Horizon devait lui renvoyer, malgré lui, la même impression. Il y avait toujours une certaine nervosité à combattre devant Andraste.
Le sable crissait sous les pieds de Horizon et sa main agrippait fermement sa lance alors qu'il se dirigeait vers le centre de leur scène. En quelques secondes, ils se retrouvèrent face à face, attendant qu'on donne le signal de départ du combat.
Ils partageaient la même expérience de l'arène, de la violence et de ses conséquences. Ils tenaient même un compte des cicatrices qui en résultaient. Aujourd'hui, ils étaient à égalité.
— L'épée longue ? Vraiment ?
— Pourquoi pas ? Ça change. Et puis je compte bien gagner aujourd'hui. (Mercure sourit, avant de détourner un instant le regard vers Andraste.) T'as mis ton boxer porte-bonheur ce matin ?
— Toujours aussi bien moulé sur mes fesses. Et toi ? T'as fait ton petit pipi prévisionnel ?
Ils échangèrent un regard complice. Ces petites manies n'allaient pas changer l'issue d'un combat, mais ces Éclats-là, étaient une espèce superstitieuse.
Les deux amis se mirent en position. Horizon tendit son arme en salut, puis adopta une posture classique : les pieds bien à plat, la lance stable entre ses mains et pointée vers le sol. Son adversaire avait toujours préféré commencer par une pose plus tape-à-l'œil, tenant son épée à deux mains sur le côté de sa tête.
Ils se sourirent. Horizon sentaient déjà le frisson du combat tendre ses muscles. Le rugissement de la foule disparu, et bientôt, il ne resta plus qu'eux, le trac qui leur tordait les boyaux et les pulsations de leur sang dans les oreilles.
L'heure était au spectacle.
Et surtout à terrasser son adversaire.
Le signal à peine donné, Horizon s'écarta d'un pas avant que la lame adverse ne puisse s'abattre sur lui. Une fois, deux fois, trois fois, il parât les attaques de Mercure contre la hampe de sa lance.
Il connaissait bien le style de combat de son ami, mais voilà une bonne année qu'il ne s'était pas entrainé à éviter de se faire botter les fesses sous les coups de son épée.
Les pieds de Horizon s'enfoncèrent dans le sable pour mieux le propulser vers son adversaire et repousser d'un mouvement circulaire le troisième coup. La pointe de la lance égratignât le maillot de son opposant qui avait esquivé.
Celui-ci se précipita vers lui, et lui asséna en réponse un coup de poing en pleine figure. Sonné, Horizon fit quelques pas en arrière et retrouva assez vite ses esprits pour éviter, dans une pirouette, un pommeau dans l'estomac. Immédiatement, il termina son geste par une frappe de hampe sur la tempe de Mercure.
Chacun s'éloignèrent de l'autre un instant pour jauger la situation. Leurs regards se croisèrent, et ils sourirent tous les deux en reprenant leur souffle. Ils s'éclataient, c'était ça qui était bon. Puis, il reprirent leurs échanges, pour le plus grand bonheur des spectateurs.
Il y avait quelque chose d'artistique dans le combat en arène. Bien sûr, on pouvait se dire que c'était un divertissement de sauvages, mais ce on savait-il vraiment apprécier cette chorégraphie chaotique ?
Le frisson d'une issue incertaine, la reconnaissance d'un talent poli par l'effort, prouver sa valeur devant une arène hurlante, c'était ce qui rendait Horizon vivant.
Aujourd'hui, il allait une fois de plus montrer qu'il était parmi les meilleurs.
Un rictus étira ses lèvres. Ce n'était pas le sourire habituel, c'était celui du combattant, et Mercure adopta une posture défensive, sachant à quoi s'attendre. Il n'était plus question de reculer ou d'esquiver. Le public n'allait pas se rassasier d'un spectacle de danse.
Une escarmouche prolongée contre un épéiste favorisait Horizon, car une épée à deux mains était lourde à manipuler et fatiguait rapidement son porteur. La meilleure tactique avec cette arme consistait à frapper vite en espérant réussir à mettre son adversaire à terre très tôt.
Horizon se rua vers l'avant et jeta son épaule contre Mercure qui s'écrasa sur le sable dans un grognement. Malheureusement, il n'eut pas le temps de reprendre son souffle et fut aspergé de sable qui l'aveugla momentanément.
Il jura en se frottant les yeux, et son adversaire réussit à se redresser et se positionner pour attaquer.
Celui-ci abattit son arme.
Horizon leva précipitamment sa lance à la perpendiculaire en prévision d'une frappe de face venant du haut, mais avec les yeux encore brouillés par les larmes et ce soleil qui le fit brusquement éternuer, il ne vit pas Mercure perdre son appui ni la lame qui le traversa en biais par le bas, entre ses bras.
Un éclair de douleur perturba sa vision. Ses jambes s'écroulèrent brusquement sous son poids et il tomba tête la première dans le sable. Il ne fallait pas qu'il baisse encore sa garde. Mercure allait gagner le combat et Horizon allait devoir le payer à boire ce soir en plus de se faire traiter de perdant. D'instinct, il tenta de se relever et de saisir sa lance qu'il avait dû lâcher dans la surprise.
La foule lui sembla soudainement lointaine et ses vêtements empoissèrent sa peau à grande vitesse. Était-il blessé ? Sans doute le plat de la lame, comme d'habitude.
Il ne sentait plus rien.
Il recouvrit assez de vision pour voir Mercure courir vers lui et l'attraper part les épaules. Le visage de son ami était blême. Il lui sembla entendre son nom, panique et excuses étouffées dans ses oreilles.
Tout semblait si loin.
Horizon lui, souriait.
— Je parie que tu m'as encore cassé le bras, articula-t-il faiblement. T'es vraiment pas... original.
Mais Mercure ne l'écoutait pas. Il lui tenait les joues en aboyant des mots qu'il n'entendait pas. Mercurus cretinus rex. Je comprends que dalle à ce que tu me dis.
Rapidement, une équipe l'entoura et l'allongea sur le sol. Horizon vit qu'on s'afférait autour de lui. C'est bon, c'est une égratignure. Laissez moi tranquille. Il n'avait pas besoin de tant d'attention. Il pouvait encore combattre. Même si sa tête tournait. Même s'il avait une fracture. Il ne laisserait pas Mercure prendre de l'avance dans leur petite compétition.
Il essaya de se redresser mais on le plaqua sur une civière.
La suite ne fut pour lui qu'une succession de formes et de couleurs nébuleuses.
Il se souvînt simplement d'avoir vu le ciel, puis plus rien.
Horizon adorait et détestait tout à la fois sa prothèse.
D'un côté, elle lui permettait de retrouver une autonomie, et même si les gestes étaient lents et qu'il utilisait encore beaucoup sa main droite, il pouvait à nouveau attraper des objets de la gauche et les déplacer, se préparer à manger ou encore s'habiller seul. Il n'y avait pas de petits victoires. Il était aussi conscient du chemin qu'il avait parcouru en deux ans et en tirait une certaine fierté. Ce bras étranger était devenu à la fois une part de lui et un outil, une particularité qui le rendait unique. Un autre avantage était qu'il pouvait maintenant agrandir sa panoplie de blagues sur les bras ou les mains. Mercure ne trouvait pas ça drôle, et Horizon ne lui en voulait pas.
D'un autre côté, elle lui rappelait constamment sa différence, comme une vieille cicatrice gravée en pleine figure que tout le monde remarquait mais que personne ne voulait mentionner. Il voyait encore l'étonnement dans le regard des inconnus, d'autres se forçaient plus ou moins discrètement à ne pas y faire attention. Souvent, c'était de la curiosité sincère, et si Horizon répondait avec joie aux questions, il y avait une frontière très fine entre la bienveillance et la curiosité malsaine.
Par dessus tout, il haïssait qu'on le prenne en pitié.
Il connaissait les risques du métier. Personne ne lui avait dicté quoi faire dans sa vie, même sa mère "la parfaite" y avait renoncé et préférait diriger sa fierté vaine vers son grand frère. Le fils prodige qui avait "réussi" dans la vie maintenant qu'il était haut placé dans les sphères administratives de l'Arceau.
La maternelle lui avait rendu visite à l'hôpital le lendemain du combat. Il la connaissait. Elle s'habillait d'un sourire derrière un rouge à lèvres impeccable et il l'avait entendue jouer la mère éplorée auprès des médecins mais Horizon savait. Elle n'avait aucune envie d'être là, et il n'avait pas non plus voulu la voir.
Elle lui avait réservé son éternel monologue qu'il n'avait pas écouté. Elle n'avait jamais approuvé son choix de vie et il se fichait bien de son avis.
"Ce n'est pas pour te faire trancher le bras dans ton jeu de barbare que je t'ai envoyé à l'Institut. Qu'est-ce qu'on a fait pour avoir un fils pareil bon sang c'est pas possible", avait-elle lancé d'une voix assez basse pour qu'eux seuls entendent. Non, c'était pour lui apprendre à marcher au pas (parce que les nombreuses baffes de l'enfance ne lui avaient rien inculqué). Comme elle l'avait souhaité, Horizon fut discipliné. Cependant, elle n'avait pas obtenu le résultat espéré : il s'était fait remarquer, mais pas pour ses résultats scolaires ni son sérieux.
Les Éclats l'avaient accueilli et pour la première fois, il s'était senti chez lui et respecté.
Et comme pour beaucoup d'Éclats, les choses les plus difficiles au monde pour Horizon consistaient à ne rien faire et à s'apitoyer sur son sort.
La pluie de la mousson tombait en rideau dans les rues. Lorsqu'il pencha la tête par la fenêtre de son salon, il vit l'annuelle ballet des parapluies colorés. Horizon inspira un instant l'air humide. Il faisait lourd aujourd'hui mais cela lui importait peu. Il ne comptait pas rester chez lui, il avait de meilleures choses à faire.
Il ferma la fenêtre et mit de l'ordre dans son sac en prenant soin de ne pas oublier ses baskets pour l’entraînement. Puis, il enfila la chaussette sur le haut de son bras et attacha sa prothèse. Il prit le temps de vérifier que tout fonctionnait correctement, en dépliant et repliant le coude et doigts avant d'effectuer une rotation du poignet.
Satisfait, il mit son sac à l'épaule et attrapa ses clés.
Allez, c'est parti !
Horizon sortit, confiant. Il était capable de revenir au sommet. Il foulerait à nouveau le sol de l'Arène des Sables Rougeoyants.
Même si cela prendrait sûrement des années.
Même avec un seul bras, il leur montrerait la rage du "Combattant Déchu", et personne n'était prêt.
Horizon ouvrit les portes et s'avança sur le sable. Il connaissait par cœur cette arène et ce sol si rouge dont certains disaient qu'il était imbibé du sang des combattants.
L'air était imprégné de la douceur du début du printemps et le soleil brillait d'un éclat vif. Le souffle de Horizon se perdait dans la tempête d'acclamations du public.
Comme il s'y attendait, l'arène débordait de monde. Il leva les yeux vers le trône pour s'assurer que la Championne était là ; c'était le cas.
On se concentre, allez. Son adversaire du jour n'était autre que Mercure, l'un de ses plus proches amis. Il se tenait debout de l'autre côté de l'arène, son épée longue déjà dégainée. Il le voyait tendu et Horizon devait lui renvoyer, malgré lui, la même impression. Il y avait toujours une certaine nervosité à combattre devant Andraste.
Le sable crissait sous les pieds de Horizon et sa main agrippait fermement sa lance alors qu'il se dirigeait vers le centre de leur scène. En quelques secondes, ils se retrouvèrent face à face, attendant qu'on donne le signal de départ du combat.
Ils partageaient la même expérience de l'arène, de la violence et de ses conséquences. Ils tenaient même un compte des cicatrices qui en résultaient. Aujourd'hui, ils étaient à égalité.
— L'épée longue ? Vraiment ?
— Pourquoi pas ? Ça change. Et puis je compte bien gagner aujourd'hui. (Mercure sourit, avant de détourner un instant le regard vers Andraste.) T'as mis ton boxer porte-bonheur ce matin ?
— Toujours aussi bien moulé sur mes fesses. Et toi ? T'as fait ton petit pipi prévisionnel ?
Ils échangèrent un regard complice. Ces petites manies n'allaient pas changer l'issue d'un combat, mais ces Éclats-là, étaient une espèce superstitieuse.
Les deux amis se mirent en position. Horizon tendit son arme en salut, puis adopta une posture classique : les pieds bien à plat, la lance stable entre ses mains et pointée vers le sol. Son adversaire avait toujours préféré commencer par une pose plus tape-à-l'œil, tenant son épée à deux mains sur le côté de sa tête.
Ils se sourirent. Horizon sentaient déjà le frisson du combat tendre ses muscles. Le rugissement de la foule disparu, et bientôt, il ne resta plus qu'eux, le trac qui leur tordait les boyaux et les pulsations de leur sang dans les oreilles.
L'heure était au spectacle.
Et surtout à terrasser son adversaire.
Le signal à peine donné, Horizon s'écarta d'un pas avant que la lame adverse ne puisse s'abattre sur lui. Une fois, deux fois, trois fois, il parât les attaques de Mercure contre la hampe de sa lance.
Il connaissait bien le style de combat de son ami, mais voilà une bonne année qu'il ne s'était pas entrainé à éviter de se faire botter les fesses sous les coups de son épée.
Les pieds de Horizon s'enfoncèrent dans le sable pour mieux le propulser vers son adversaire et repousser d'un mouvement circulaire le troisième coup. La pointe de la lance égratignât le maillot de son opposant qui avait esquivé.
Celui-ci se précipita vers lui, et lui asséna en réponse un coup de poing en pleine figure. Sonné, Horizon fit quelques pas en arrière et retrouva assez vite ses esprits pour éviter, dans une pirouette, un pommeau dans l'estomac. Immédiatement, il termina son geste par une frappe de hampe sur la tempe de Mercure.
Chacun s'éloignèrent de l'autre un instant pour jauger la situation. Leurs regards se croisèrent, et ils sourirent tous les deux en reprenant leur souffle. Ils s'éclataient, c'était ça qui était bon. Puis, il reprirent leurs échanges, pour le plus grand bonheur des spectateurs.
Il y avait quelque chose d'artistique dans le combat en arène. Bien sûr, on pouvait se dire que c'était un divertissement de sauvages, mais ce on savait-il vraiment apprécier cette chorégraphie chaotique ?
Le frisson d'une issue incertaine, la reconnaissance d'un talent poli par l'effort, prouver sa valeur devant une arène hurlante, c'était ce qui rendait Horizon vivant.
Aujourd'hui, il allait une fois de plus montrer qu'il était parmi les meilleurs.
Un rictus étira ses lèvres. Ce n'était pas le sourire habituel, c'était celui du combattant, et Mercure adopta une posture défensive, sachant à quoi s'attendre. Il n'était plus question de reculer ou d'esquiver. Le public n'allait pas se rassasier d'un spectacle de danse.
Une escarmouche prolongée contre un épéiste favorisait Horizon, car une épée à deux mains était lourde à manipuler et fatiguait rapidement son porteur. La meilleure tactique avec cette arme consistait à frapper vite en espérant réussir à mettre son adversaire à terre très tôt.
Horizon se rua vers l'avant et jeta son épaule contre Mercure qui s'écrasa sur le sable dans un grognement. Malheureusement, il n'eut pas le temps de reprendre son souffle et fut aspergé de sable qui l'aveugla momentanément.
Il jura en se frottant les yeux, et son adversaire réussit à se redresser et se positionner pour attaquer.
Celui-ci abattit son arme.
Horizon leva précipitamment sa lance à la perpendiculaire en prévision d'une frappe de face venant du haut, mais avec les yeux encore brouillés par les larmes et ce soleil qui le fit brusquement éternuer, il ne vit pas Mercure perdre son appui ni la lame qui le traversa en biais par le bas, entre ses bras.
Un éclair de douleur perturba sa vision. Ses jambes s'écroulèrent brusquement sous son poids et il tomba tête la première dans le sable. Il ne fallait pas qu'il baisse encore sa garde. Mercure allait gagner le combat et Horizon allait devoir le payer à boire ce soir en plus de se faire traiter de perdant. D'instinct, il tenta de se relever et de saisir sa lance qu'il avait dû lâcher dans la surprise.
La foule lui sembla soudainement lointaine et ses vêtements empoissèrent sa peau à grande vitesse. Était-il blessé ? Sans doute le plat de la lame, comme d'habitude.
Il ne sentait plus rien.
Il recouvrit assez de vision pour voir Mercure courir vers lui et l'attraper part les épaules. Le visage de son ami était blême. Il lui sembla entendre son nom, panique et excuses étouffées dans ses oreilles.
Tout semblait si loin.
Horizon lui, souriait.
— Je parie que tu m'as encore cassé le bras, articula-t-il faiblement. T'es vraiment pas... original.
Mais Mercure ne l'écoutait pas. Il lui tenait les joues en aboyant des mots qu'il n'entendait pas. Mercurus cretinus rex. Je comprends que dalle à ce que tu me dis.
Rapidement, une équipe l'entoura et l'allongea sur le sol. Horizon vit qu'on s'afférait autour de lui. C'est bon, c'est une égratignure. Laissez moi tranquille. Il n'avait pas besoin de tant d'attention. Il pouvait encore combattre. Même si sa tête tournait. Même s'il avait une fracture. Il ne laisserait pas Mercure prendre de l'avance dans leur petite compétition.
Il essaya de se redresser mais on le plaqua sur une civière.
La suite ne fut pour lui qu'une succession de formes et de couleurs nébuleuses.
Il se souvînt simplement d'avoir vu le ciel, puis plus rien.
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Horizon adorait et détestait tout à la fois sa prothèse.
D'un côté, elle lui permettait de retrouver une autonomie, et même si les gestes étaient lents et qu'il utilisait encore beaucoup sa main droite, il pouvait à nouveau attraper des objets de la gauche et les déplacer, se préparer à manger ou encore s'habiller seul. Il n'y avait pas de petits victoires. Il était aussi conscient du chemin qu'il avait parcouru en deux ans et en tirait une certaine fierté. Ce bras étranger était devenu à la fois une part de lui et un outil, une particularité qui le rendait unique. Un autre avantage était qu'il pouvait maintenant agrandir sa panoplie de blagues sur les bras ou les mains. Mercure ne trouvait pas ça drôle, et Horizon ne lui en voulait pas.
D'un autre côté, elle lui rappelait constamment sa différence, comme une vieille cicatrice gravée en pleine figure que tout le monde remarquait mais que personne ne voulait mentionner. Il voyait encore l'étonnement dans le regard des inconnus, d'autres se forçaient plus ou moins discrètement à ne pas y faire attention. Souvent, c'était de la curiosité sincère, et si Horizon répondait avec joie aux questions, il y avait une frontière très fine entre la bienveillance et la curiosité malsaine.
Par dessus tout, il haïssait qu'on le prenne en pitié.
Il connaissait les risques du métier. Personne ne lui avait dicté quoi faire dans sa vie, même sa mère "la parfaite" y avait renoncé et préférait diriger sa fierté vaine vers son grand frère. Le fils prodige qui avait "réussi" dans la vie maintenant qu'il était haut placé dans les sphères administratives de l'Arceau.
La maternelle lui avait rendu visite à l'hôpital le lendemain du combat. Il la connaissait. Elle s'habillait d'un sourire derrière un rouge à lèvres impeccable et il l'avait entendue jouer la mère éplorée auprès des médecins mais Horizon savait. Elle n'avait aucune envie d'être là, et il n'avait pas non plus voulu la voir.
Elle lui avait réservé son éternel monologue qu'il n'avait pas écouté. Elle n'avait jamais approuvé son choix de vie et il se fichait bien de son avis.
"Ce n'est pas pour te faire trancher le bras dans ton jeu de barbare que je t'ai envoyé à l'Institut. Qu'est-ce qu'on a fait pour avoir un fils pareil bon sang c'est pas possible", avait-elle lancé d'une voix assez basse pour qu'eux seuls entendent. Non, c'était pour lui apprendre à marcher au pas (parce que les nombreuses baffes de l'enfance ne lui avaient rien inculqué). Comme elle l'avait souhaité, Horizon fut discipliné. Cependant, elle n'avait pas obtenu le résultat espéré : il s'était fait remarquer, mais pas pour ses résultats scolaires ni son sérieux.
Les Éclats l'avaient accueilli et pour la première fois, il s'était senti chez lui et respecté.
Et comme pour beaucoup d'Éclats, les choses les plus difficiles au monde pour Horizon consistaient à ne rien faire et à s'apitoyer sur son sort.
La pluie de la mousson tombait en rideau dans les rues. Lorsqu'il pencha la tête par la fenêtre de son salon, il vit l'annuelle ballet des parapluies colorés. Horizon inspira un instant l'air humide. Il faisait lourd aujourd'hui mais cela lui importait peu. Il ne comptait pas rester chez lui, il avait de meilleures choses à faire.
Il ferma la fenêtre et mit de l'ordre dans son sac en prenant soin de ne pas oublier ses baskets pour l’entraînement. Puis, il enfila la chaussette sur le haut de son bras et attacha sa prothèse. Il prit le temps de vérifier que tout fonctionnait correctement, en dépliant et repliant le coude et doigts avant d'effectuer une rotation du poignet.
Satisfait, il mit son sac à l'épaule et attrapa ses clés.
Allez, c'est parti !
Horizon sortit, confiant. Il était capable de revenir au sommet. Il foulerait à nouveau le sol de l'Arène des Sables Rougeoyants.
Même si cela prendrait sûrement des années.
Même avec un seul bras, il leur montrerait la rage du "Combattant Déchu", et personne n'était prêt.
Né en 570 ≡ Lion ≡ A un boxer porte-bonheur qu'il porte à chaque combat ≡ Éternue quand le soleil est trop fort ≡ Adore faire de l'urbex à la Zone sous Haute Tension ≡ De fait, on le connait aussi très bien à l'hôpital de Sonwich ≡ Au commissariat aussi ≡ Aimerait vraiment tester le O'Pizza ≡ Son pêché mignon est la compote pomme cassis ≡ Homme à chiens ≡ A peur des tomates ≡ De Andraste aussi mais il y a en plus de l'admiration ≡ Peut reconnaitre tous les ingrédients qui font un plat, même la plus petite pointe d'épice ≡ Préfère d'ailleurs ses repas épicés et en quantité ≡ Trouve toujours le moyen d'optimiser ≡ Se déplace principalement à pieds ≡ Déteste le violet ≡ Très fort aux jeux de rapidité, très mauvais aux jeux de cartes ≡ Sa plus grande joie est toujours la douche après l'effort ≡ Ses philosophies de vie sont "ne laisse pas les autres essayer de te changer" et "il n'y a pas une bonne façon de réussir dans la vie" ≡ N'arrive pas à rouler sa langue ≡ Tendance à jouer avec sa boucle d'oreille quand il réfléchit, s'ennuie ou est stressé.
1.78 m ≡ 81 kg en poids de forme, puis 73 pendant sa rééducation, maintenant 76 ≡ Anciennement bien musclé, il reprend peu à peu par l'entrainement ≡ Yeux bleus ≡ Cheveux châtain clair, épais et denses ≡ Undercut avec les cheveux du haut du crâne décolorés et ramenés vers l'avant ≡ Pas foutu d'avoir une barbe décente ≡ Peau blanche qui brûle au soleil, puis bronze ≡ Nombreuses cicatrices de combat ≡ Cassé de partout depuis tout jeune ≡ Main(s) caleuse(s) ≡ Un grain de beauté sous l'œil gauche ≡ Sourire angélique ≡ Voix qui porte ≡ Un anneau à l'oreille gauche ≡ S'habille décontracté. Sa tenue préférée est son pyjama.
Gaucher et apprend à devenir droitier ≡ Légèrement myope ≡ Portait des lentilles mais à dû se remettre aux lunettes ≡ Bras gauche manquant à partir de la moitié de l'humérus. Il porte une prothèse qui répond à la contraction musculaire et qui lui permet de faire des gestes simples mais lents ≡ Se ferait dévisser la tête s'il la cassait ≡ Ne la porte pas à l'entrainement.
Gaucher et apprend à devenir droitier ≡ Légèrement myope ≡ Portait des lentilles mais à dû se remettre aux lunettes ≡ Bras gauche manquant à partir de la moitié de l'humérus. Il porte une prothèse qui répond à la contraction musculaire et qui lui permet de faire des gestes simples mais lents ≡ Se ferait dévisser la tête s'il la cassait ≡ Ne la porte pas à l'entrainement.
Quel est votre niveau de connaissance vis-à-vis des lignées ? Quelle est votre opinion sur ces dernières ? Il suspecte sa mère et son frère de faire partie d'un truc mais il ne sait pas quoi. Il a du mal à croire que son frère ait grimpé aussi vite les échelons sans piston.
Plutôt compote d’insectes, canard laqué cultivé ou steak de durian délicatement fumé au maroilles ? Et pourquoi pas les trois ?
Utilisez-vous souvent DysCord ? Uniquement avec les ami.es.
Souhaitez-vous explorer la Mer d’Albâtre ? Si votre parcours vous y a déjà mené, quelles furent vos impressions de cette étendue ? Si de son vivant on décide d'y aller, il veut définitivement faire partie des heureux.ses élu.es.
Pseudonyme
SylffPronoms
ElleSouhaitez-vous participer à l’intrigue ou non ?
Je souhaite participer activement.Autre chose à rajouter ?
Je remercie pas Ace de m'avoir sans honte posé le forum sous les yeux comme ça en mode "je mets ça ici bisous "... vraiment pas merci