Ville à la dérive de sa propre légende, les Vestiges d’Antan auraient autrefois été un nouveau point de départ pour les habitant·es de la cité de l’Arceau avant de connaître une fin aussi précipitée qu’indéterminée. Depuis, aucun projet d’expansion n’a été poursuivi par les dirigeant·es de l’Arceau et à vrai dire, on ne parle plus vraiment d’Antan. (Il devrait néanmoins être possible d’en savoir plus à ce sujet en vous rendant aux bons endroits, à condition de pouvoir justifier votre curiosité.)
Les bâtiments éventrés dévoilent des entrailles de poutres tordues et de fenêtres brisées, leurs surfaces métalliques aujourd’hui d’une couleur de rouille qui tient sans doute sa cause d’un processus d’oxydation. Peu à peu, pourtant, la nature semble avoir repris le dessus, racines et lianes s’entremêlant avec les créations humaines, tapissant les parois et les sols de végétation et lui rendant quelques couleurs.
Un périmètre de sécurité a été érigé autour du cœur des vestiges : des murailles de métal conçues pour dissuader toute intrusion non autorisée. Celleux qui ont réussi à escalader ces parois ont découvert un gouffre béant, un vide infini et silencieux, donnant directement sur un fond de brume inexpliqué. Succombant à son appel, certains s’y laissent parfois tomber.